Semaine 3 Plaisirs de l’Adriatique entre Croatie et Monténégro

by lebaroudeurdelest.com

Départ 8h30 : Pour une fois un départ tôt, celui-ci vers Dubrovnik.

J’arrive à 12h, je revois Fanny et Alice qui me donnent 2-3 conseils de visite. Ce sont mes derniers jours de Croatie, j’ai hâte de rejoindre le Monténégro qui m’est très étranger (le D+ et les montagnes m’enchantent un peu moins par contre). 

Je pars découvrir les remparts de la ville qui atteint son apogée de puissance au 16ème siècle, une forteresse imprenable pour nombres d’assaillants. Les bars cachés au bord de l’eau sont très appréciables. Je me prends également une belle pâtisserie aux figues et noisettes, c’est exquis. 

En retournant à l’auberge, je rencontre Walid (parisien en vacances) et Rémi (globe trotteur et prof de sport en Guyane pendant 2 ans puis Oyonnax, qui a traversé l’Amérique du Sud avec une fille et maintenant part pour 1 an de sac à dos à vadrouiller en Europe et en Afrique). Weiji se rajoute aussi à la conversation (une chinoise sympatique qui étudie en France et vadrouille toute seule comme une grande). On part ensuite prendre une bière sur la terrasse des 2 loustics puis, on sort en ville. On tombe sur 2 écossaises bien typiques (l’accent fleuri en bonus) fumant un cigare comme 2 mafiosas 😀 , la ville est vraiment une fourmilière à rencontres, dis donc. Le coucher se fait très tard, on se reposera demain. 

Baie de Dubrovnik
Dans la brousse de la cité Raguse

Jour 16 Dubrovnik Pause​

Réveil tardif avec un beau petit déj chez le duo de la veille. Partage de yaourt, muesli, pain, miel, confiture etc… forcément appréciable. Je vais ensuite profiter de la plage accompagné de Weiji. Une vraie pause dans le trip après celle de Split.

Après la session nage, on se dirige à 4 vers le Srđ (spot à vue incroyable sur Dubrovnik et ses alentours) en planifiant l’arrivée sur le coucher de soleil. Malgré la grimpette compliquée, on est tous très heureux d’être là au moment opportun. Je déguste ma Ragusa au top  (nom de la cité à l’époque de sa cité-état indépendante infranchissable) avec le soleil couchant en ligne de mire. C’était absolument parfait. La descente nocturne était un peu plus casse gueule pour le coup. Le repas consistera en du pain et du pâté pour économiser (faut être un rat parfois).

Le quatuor francophone de choc
Avec la bière moussante
Résumé du coucher de soleil au Srđ ? Trop beau !

Ensuite, rendez-vous en ville tardif avec les écossaises de la veille. J’ai même pu en entraîner une des deux au français, c’était assez marrant. Le petit compliment sur mon faible accent et avec un bon vocabulaire en anglais n’est pas non plus passé inaperçu 😛 

Il se fait tard et tout est bondé, on décide donc de rentrer et de discuter plans voyages. Walid rentrera bientôt en France car il fait un séjour court-terme, Rémi continuera sa route par le Monténégro puis l’Albanie et moi Monténégro puis Serbie. Les rencontres sont toujours riches, pour l’instant souvent françaises mais j’espère que ce sera plus local dans le futur 🙂 

Jour 17 Dubrovnik à Kotor (MNE) (92 km)

Aujourd’hui départ 11h pour la première destination qui me trotte à l’esprit depuis l’élaboration du périple : KOTOR. Je me réjouis car ce sera une des zones européennes les plus distantes que j’aurais pu visiter dans un pays dont je ne connais absolument rien. Je croise juste les doigts pour le passage de la frontière. Avec le temps de réflexion, l’inquiétude monte mais au final la vérification de la carte d’identité passe comme dans du beurre 😉 Le passage s’est fait en 1 minute maximum. 

Je pédale le long de la côte puis arrive sur la baie… comment dire, c’est magnifique. On dirait un lac qui au final est un bras de mer au creux des montagnes. C’est une succession de petites villes à influences ottomanes et vénitiennes. Les zigzags sont un peu pénibles parfois mais avec ces vues, on oublie sa peine.

Arrivée dans la baie / lac de Kotor

J’arrive à l’auberge tenue par un australien super chill comme on dit, un vrai gentil monsieur. Je revois Rémi parti plus tôt en bus. Personne d’autre dans notre dortoir de 15 places. Covid oblige, peu de gens viennent ici (un mal pour un bien). On se cale en terrasse pour la finale de Ligue des Champions, perdue par le PSG, dommage. Pour 8€ au BBQ Tanjga, on a un repas de seigneur (2 viandes, salades et frites) dans un resto / boucherie super local, une vraie pépite qui nous a été partagée par notre hôte australien, on adore (oui l’Euro au Monténégro c’est logique).

Farniente en bord d'Adriatique
Repas de duc chez le boucher

Jour 18 Kotor Pause 1 ​

On se bouge avec le Rémi pour son départ tôt. Il va devoir se faire 1700m de D+ dans la journée, je l’accompagne jusqu’à 450m de haut avec la splendide vue sur la ville et sa baie. On s’entend vraiment bien, les blagues fusent et le drapeau de l’Alsace surplombe Kotor. Je le laisse ensuite à son plaisir pédestre. Sacrées histoires de prof qu’il m’a raconté ce loustic. J’espère le recroiser dans son périple au Monténégro.

L'Alsace qui regarde Kotor droit dans les yeux
Quelle vue
L'église perdue dans les hauteurs de la Baie

Après le repas, départ en bateau pour 3h30 de visite de la baie. 

D’abord Perast avec Notre Dame du Rocher sur son îlot, sublime et improbable. Une guide me signifie qu’ils font encore des messes ici. 

Le bateau secoue beaucoup, c’est assez marrant. Un couple de polonais me partage des fruits et un petit apéro. On aperçoit Mamula, une forteresse sur une île construite par les austro-hongrois puis, réquisitionnée par les fascistes italiens en tant que camp de concentration durant la seconde guerre mondiale. Les rumeurs disent qu’ils en font un hôtel maintenant, sacrée tournure d’histoire 😀 

On poursuit sur des Blue Caves avec un plouf dans l’eau d’un bleu iridesent grâce à la lumière de l’extérieur. On termine sur une base de sous-marin, elle aussi mise en place sous le règne de Mussolini. Pour 200m de profondeur, elle est couverte de “pierres” en polystyrène pour le camouflage, astucieux et léger ! 

Perast et son église
Le magnifique bleu des Blue Caves
Cachette à sous-marins
C bo

Le soir venu, je souhaite me désaltérer au bar, les pintes à 2€ et le Ginto à 4€ du Klub Invalida font extrêmement plaisir héhé. Je poursuis au Letrika Bar avec un peu plus d’ambiance, les monténégrins se lâchent. Un groupe de jeunes m’invite à leur table. Je découvre par ailleurs que Monténégro se dit Tsrna Gora mais écrit Crna Gora (signifiant Montagne Noire bien entendu). Mon périple dans les langues slaves ne fait donc que débuter. L’alcool m’est monté à la tête par contre, on va y aller un peu plus doucement demain.

Dans le groupe, je rencontre aussi Gina, une allemande très sympa qui partage ses tips pour la visite du pays et me prévient qu’il fera un peu plus froid dans les hauteurs les prochains jours de mon aventure.

Jour 19 Kotor Pause 2

Objectif du jour, le musée du chat. À ce qu’il parait, il y en a beaucoup en ville mais je n’en ai pas vu tant que ça pour le moment. 

Je me réveille à 11h30 avec l’alcool et le peu de sommeil, ça pique x) Je dois goûter les moules alla Buzara. Cuites dans du vin blanc, ail et herbes, si on y ajoute des tomates c’est la version “rouge”. C’est celle que je recherche après quelques conseils. Elles sont délicieuses dans le Konoba (restaurant) d’une ruelle de la vieille ville. Je tente ensuite le Krempita, un simili Milles feuilles, qui était un peu trop riche à mon goût. La couche de crème était un peu trop généreuse, ça vaudrait un petit ajustement pour alléger et donner de l’équilibre au dessert.  

Au centre, 2 églises se font face : une 100% orthodoxe (Église Saint-Nicolas) et une orthodoxe et partiellement catholique (Église Saint Luc).

  1. Je pénètre d’abord celle de Saint-Nicolas. Les pratiquants orthodoxes m’intriguent à se faire les signes de croix plusieurs fois pour entrer et sortir de l’église et aussi embrasser les fameuses icônes de leur culte.
  2. Pour l’église Saint-Luc, c’est un curieux mélange avec un autel catholique et l’autre orthodoxe, je suis confus. Après quelques recherches, j’apprends qu’elle a changé de cultes au cours de son histoire. D’abord orthodoxe, elle devient catholique pour un temps, sous la domination autrichienne. Malgré un retour à l’orthodoxie, elle aura conservé son deuxiéme autel catholique, expliquant tout le schmilblick. Ce serait aussi le seul édifice historique ayant entièrement survécu à un tremblement de terre de la ville en 1979 (sûrement le petit Jésus qui l’a secouru).

Bon je voulais voir le musée du chat ? Et bien c’est fermé jusqu’à nouvel ordre… Je vais donc me reposer pour sortir à nouveau le soir.

L'église survivante des catastrophes de la ville
Les chats qui chillent
Encore de belles ruines

Je me retrouve dans un bar (Karampana Caffe) avec une belle ambiance, des chants des balkans que tout le monde semble connaître, c’est agréable de voir les gens si heureux dehors. Je suis comme d’habitude timide mais décide de me lancer à aller parler à un groupe de mecs qui viennent de Podgorica (capitale du pays). Ils sont ici en vacances et m’offrent 2 bières, ça fait plaisir. Un d’eux a même des connaissances avec le président monténégrin. Ça pèse par ici et il me le fait grandement savoir à bomber fièrement le torse haha. 2 filles très charmantes font partie du groupe et parlent même un peu français, c’est plaisant bien entendu 😛 Je peux le confirmer, les monténégrines sont ravissantes. 

Après ces 2 nuits bien joviales, il me tarde de dormir et prendre les quelques forces pour quitter cette ville qui m’aura grandement charmé. J’y retournerais un jour c’est sûr.

Jour 20 Kotor à Budva (42 km)

Réveil à 08h, je me suis réservé une sortie plongée à Budva pour le lendemain, il faut donc respecter le timing . Mais d’abord petit-déj avec mon australien de l’auberge. Il est tombé amoureux de Kotor et sa baie en venant de Dubrovnik et est venu se caler ici. Il hésite pour autant à bouger vers le Sud de la France si ça peut marcher, sinon rentrer en Australie. On prend un petit cliché d’amitié de coq et de wallaby avant de se quitter.

Photo avec mon wallaby
La pêche optimisée du coin

Bon faut démarrer, je passe par Tivat qui n’a pas grand chose de spécial à part être moderne et un coin pour riches touristes qui souhaitent accoster leurs yachts et faire pleuvoir le liquide des poches.

J’arrive sur Budva et profite rapidement de la vieille ville (une sorte de mini Kotor) pour me rendre compte que je ne trouve aucune auberge pour m’accueillir. Je dois donc remonter sur les collines de la ville, c’est ainsi que je trouve une ruine de château qui m’a l’air sympa pour une nuit à la belle étoile sur la côte en hauteur et à l’écart de la population… 

Tout ça avant “l’ÉVÈNEMENT” du trip. Quand je me pose définitivement pour lire et m’assoupir, des bruits puis gémissements me font comprendre que d’autres personnes ont décidé de passer du bon temps dans ce lieu atypique. Je ne bouge pas pendant une belle demi-heure de peur d’être débusqué par un couple tout nu 😀 Par chance, un homme vient les déloger et ne me remarque pas. Je peux donc dormir “tranquille”, si l’on veut. 

Un dernier point de vue sublime sur la Baie
Le fameux spot château de Budva et ses "plaisirs" nocturnes

Jour 21 Budva à Virpazar (85 km)

Réveil 7h pour la plongée qui, au final, est reportée de 9h à 12h. Les fourmis ont élu gîte près de moi. Le sirop des Baklavas et les miettes les ont aguichées. Je dois donc déguerpir avec un beau lever de Soleil sur la ville. 

Je vadrouille dans la cité pour ensuite rejoindre Damjan, mon moniteur de plongée du jour du Budva Diving Center. 30 minutes à admirer les petits fonds marins de la zone. Il reste “collé” à moi pour me gérer en cas de panique et on communique avec des signes de main. Les photos ne sont pas incroyables mais le spectacle était vraiment saisissant. Entre les poissons colorés (un ressemblait à une bonne vieille Renault F1 époque Alonso, Jaune et Bleu pétant), celui qui se cache sous un rocher tout timide mais me fixe droit dans les yeux, un autre camouflé dans le sable, une sorte de milles pattes velus et pour finir le tunnel marin, je me retrouve ici bouche bée. Les mouvements, les signes et la respiration à appliquer sont rapidement acquis, je pense que ce niveau de plongée est à la portée de tous si on se motive. A refaire dans le futur et pourquoi pas obtenir un Padi (licence de plongée) un jour.

C'est OK
Avec le moniteur de plongée

Je pars ensuite vers Virpazar (85 km à tartiner en une demi-journée). Je vois une dernière fois la côte et surtout Sveti Stefan, le rocher fancy du Monténégro qui a clairement son charme. À une prochaine l’Adriatique qui m’aura bien accompagnée pendant 3 semaines, ses couleurs et son ambiance méditerranéenne m’auront séduites. 

Place à la terre et aux fleuves pour le reste de la route. La dernière vue était incroyable même si la mauvaise nouvelle du jour c’est de voir les sacoches en train de se déchirer sur les côtés, il va falloir scotcher en urgence à la capitale qui arrive demain.

Sveti Stefan, le Monaco monténégrin
La joie du sommet après la peine de l'ascension

Je me dépêche de rejoindre Rémi pour une nuit en tente sur le terrain d’un vieux monsieur tout gentil mais un peu usé. Rémi me raconte sa journée Kayak sur le lac Skadar et les péripéties des jours précédents autour d’un repas copieux. Un délice de différents poissons frits du lac au restaurant sur un bâteau, le Silistria. Dodo bien mérité dans la tente dans le jardin tranquille du vieux monsieur.

Mon voyage dans les terres et hauteurs du Monténégro est sur le point de démarrer, pour cela rendez-vous à la semaine 4.

Vue sur le lac Skadar (il fallait se dépêcher de descendre avant la tombée de la nuit)
Repas de seigneur des eaux douces

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