Réveil 7h30, les 2 toutous sont toujours avec moi. Je leur donne un reste de Muesli trouvé dans les fonds de mes sacs en espérant que ça leur convienne. J’ai encore une boîte de conserve que je leur donnerais au moment du départ pour qu’ils ne me suivent pas… ça n’a pas marché et ils viennent rapidement pour me courser alors que je veux juste atteindre le barrage pour démarrer la visite du lac. J’ai le cœur fendu de les laisser mais je ne peux rien faire, les sacoches sont un peu trop petites pour les emmener quelque part. J’espère qu’ils iront bien et trouveront leur chemin dans cette partie délaissée du pays
Le tour du lac c’est 4h de bateau et 1h30 de marche sur une zone inaccessible de la réserve. Je rencontre un couple serbo-polonais, Milos et Olimpia. Ancien légionnaire (en France, il était même passé en Alsace), il a la dégaine avec son crâne rasé et le faciès serbe bien dessiné. Les deux sont à présent guides de plongée et se sont rencontrés aux Bahamas où ils vivent. Pas mal le changement de décor entre les Balkans et la Pologne pour les Bahamas 😛 Malgré la connexion slave, Olimpia ne comprend pas bien le serbe donc Milos nous fait la traduction du guide, j’en ai de la chance 🙂
La réserve sert d’habitat au vautour fauve (le même que dans les Gorges du Verdon), des ours, des loups et pleins d’autres espèces comme quelques types de serpents. Le vautour peut faire entre 2,5 et 3m d’envergure, ils sont majestueux. L’Uvac est un cours d’eau/lac créé par l’homme par l’intermédiaire d’un barrage. Il peut faire 95 m de profondeur, petite plongée sympa en perspective. La nage était auparavant autorisée mais pour des comportements non respectueux de l’environnement ils, ont décidé de fermer les accès pour la baignade.
Les gros problèmes du parc sont les vipères venimeuses et aussi les restes d’os d’animaux qui restent pour un long moment. Un white eagle pourrait aider à s’en débarasser mais il n’est pas là pour nettoyer tout ça.
On fait une belle pause au sommet de la rando avec un joli point de vue. Le “serpent” de l’Uvac nous fait du charme.
Je n’ai rien à manger mais Milos me partage un sandwich à la graisse typique de la région de Zlatibor où nous sommes. On prend tout de même une petite photo de groupe au retour puis nous nous séparons.
Objectif immédiat : trouver de la nourriture pour le soir et les prochains petit-déj. Je n’ai plus rien après avoir chouchouté les toutous de la veille et je me sens faiblard dans l’effort. Je me dirige vers le monastère de Studenica pour demain. Je trouve fort heureusement, une épicerie dans un bled où la dame est choquée mais surtout admirative de voir un étranger voyager en vélo en Serbie et elle parle proprement anglais, je suis trop content d’échanger 🙂 !
Après avoir récupéré plus de nourriture, je recherche à nouveau un spot camping nocturne, c’est décidément ma spécialité mëme si très éreintant de nuit avec le trafic et la faible vue pour rechercher quelque chose de correct. Je me mets au bord de route derrière une butée pour ëtre légèrement caché.
Jour 30 Ivanjica à Kraljevo (98 km)
Réveil 7h : Je veux partir tôt pour atteindre Kraljevo après un gros col…
Bon et bah une de mes meilleures matinées d’échanges vient interférer dans mes plans comme à chaque fois 😛 Une Madame un peu âgée me demande si je veux un petit déjeuner en communiquant avec les mains et le mime. D’abord timide, je décline, puis la culpabilité de ne pas au moins échanger me domine. Je reviens donc vers elle pour de l’eau quelques minutes après et elle me redemande si je ne veux pas un petit quelque chose, cette fois-ci je dis OUI! Je profite évidemment de l’hospitalité d’un couple que je découvre durant une douce matinée de Septembre.
Milica (la Madame) et Mališa (le Monsieur) me chouchoutent pour mon plus grand bonheur : œuf au plat, tomates du jardin, saucisse à la viande, pain, jambon, Spack (lard) et fromage de chèvre frais fait maison, un délice de petit-déjeuner typique des Balkans ! Je reçois également un café à la turque, quelle douceur. Mališa est excellent en anglais (juste par la lecture, l’écoute de chanson, le chant…), Milica peut donc passer par Mališa pour me poser des questions, c’est très mignon comme communication.
Ils me parlent de leur vie précédente, ils vivaient à la capitale auparavant mais maintenant ils veulent la tranquillité de la campagne ce que je peux confirmer dans le fin fond de la Serbie. Il est fan du Partizan (un des deux clubs de foot et basket phares de Belgrade, le Partizan est blanc et noir, l’Etoile rouge, … roulement de tambour … rouge et blanc). Mais maintenant il est plus attiré par les sports individuels, ils sont à fond derrière Djokovic bien entendu.
Ils m’apprennent également quelques mots de serbe comme : Prijatno : Bon appétit – Mlad : Jeune – Stari : Vieux
Mališa m’apprend qu’il a tous les réseaux sociaux de disponible, Instagram, Facebook, Whatsapp, Viber, le principal étant Youtube où il partage ses sessions de guitare : Dragomir Starcevic est son nom de chaîne. Ils ont aussi un ordi et un écran plat énorme. Il a 70 ANS :O , je n’ai jamais vu des personnes âgées avec autant de technologie et de connectivité, surtout pas dans mon village. Ils m’ont réellement touché.
Avant de redémarrer le deux roues, Mališa me dit que son prénom signifie ”petit homme” ce qui est peut-être vrai physiquement (pour les standards serbes) mais TELLEMENT faux par l’esprit. Je m’en rappellerais longtemps de ces deux là. Je pars, heureux et triste à la fois, à 11h30 au lieu de 8h30 de prévu, ce sera encore une fois compliqué en fin de journée.
Le col est ardu mais je parviens à atteindre le monastère de Studenica vers 14h30.
Interlude historique sur Studenica et l'Orthodoxie Serbe
Petite pause historique obtenue par l’intermédiaire d’un guide gratuit : Construit au 12ème siècle, c’est un des plus anciens monastères orthodoxe et aura influencé tous les suivants en Serbie. Quelques siècles plus tard, après la révolte contre les ottomans qui résulte d’une défaite, l’église principale a été brûlée. Le restaurateur au 19ème siècle enlève la suie mais va la repeindre en style baroque et endommager les vestiges. C’est seulement au 20ème siècle que l’on restaurera cette pièce maîtresse de l’histoire serbe comme à ses débuts.
Les fresques représentent des batailles contre les ottomans et la crucifixion du Christ (avec des dorures et du Lapi Lazuli, c’est très beau). Il y a 33 fenêtres pour les 33 ans du Christ et les murs font 1 m d’épaisseur de marbre, ça doit en peser du kilogramme dis donc. Le premier roi de la Serbie médiévale (Nemanja) et sa femme y reposent.
Je pose mes 2-3 questions et obtient que :
- Les orthodoxes embrassent les icônes pour vénérer et remercier les Saints mais ce n’est pas de l’adoration (réserver à Dieu), il ne faut pas se tromper, c’est différent.
- Le cœur de l’Église orthodoxe devrait être à Sainte Sophie à Istanbul (Constantinople à l’époque), mais la situation politique et religieuse est compliquée pour cela.
- Aux yeux des orthodoxes, le patriarche des orthodoxes passe avant le Pape dans ses positions mais les deux possèdent le même statut.
- Le mariage est autorisé pour les hommes d’église, les pope, les équivalents des prêtres pour les catholiques.
Je pars ensuite sur Kraljevo et arrive de nuit pour trouver une chambre un peu à l’arrache. On appelle les gîtes de ce type des Sobe, celui-ci me coûtera dans les 15€. Un peu de confort me fait le plus grand bien. Je baroude ensuite en ville et me délecte d’un petit repas de brigands au Meze Bar. Pour 400 dinars (moins de 4€), j’ai un super Giros. Pour finir, je m’assoupi de fatigue de cette journée riche en culture et émotions.
Jour 31 Kraljevo à Užice (95 km)
Nous sommes le Dimanche 6 Septembre 2020, le dernier jour de ce premier mois plein d’aventures et de rebondissements. Le plus dur est sans doute derrière moi niveau grimpettes même si je vais m’allonger le trip en Serbie pour pouvoir voir Léo (un ancien collègue de travail) sur Belgrade. Je suis déjà à 1610 km et 20 400 m de D+ BENG BENG.
Départ tardif à 12h15 pour Čačak puis Užice (prononcées Tchatchak et Ujitse à la française). Sur Čačak, je m’arrête à une pizzeria et rencontre Luka qui travaille sur des machines, ancien conducteur de taxi et Nikola, un lycéen qui ambitionne d’étudier en Slovénie. Luka ne comprend pas trop mes voyages, étant un grand casanier. Ils me préviennent que je dois faire attention en Serbie, mais honnêtement, sur cette première semaine, je ne ressens que peu de danger dans toutes mes intéractions. Le reste de la route du jour sera folklorique sur un sacré col (j’ai dû pousser en marchant) puis une belle route nationale à parcourir de nuit : à ne pas refaire, c’est angoissant surtout quand on te klaxonne.
En arrivant à l’auberge, je rencontre un japonais (Daisuke) qui l’est plus de papiers que d’esprit. Un voyageur farouche (des années en Europe, qu’il adore comme ses 4 mois en Bulgarie l’attestent par exemple) très déconnecté et super à l’aise pour tchatcher. Puis je rencontre un serbe, Janov qui du management s’est redirigé vers le code en PHP en autodidacte. Chapeau.
Pour finir, j’ai enfin découvert comment écrire mon prénom en cyrillique serbe : Флорент, Je trouve que ca a de la gueule :p
Jour 32 Užice / Mokra Gora / Drvengrad Pause
Enfin une pause avec mon destrier, ça faisait longtemps que mon fessier commençait à souffrir.
Je prends le bus à l‘aller pour Mokra Gora (montagne humide) pour 400 Dinars et un peu plus d’une heure de trajet que l’auberge me conseille et la même chose pour le retour (retenez bien pour la suite …).
Je rencontre Marko et Milica, un couple serbe dans le Sargan Eight (train historique qui fait un huit dans la montagne). Ils me décrivent la Serbie, les plats, Marko me donne son avis sur la Slovaquie et Bratislava où il travaille. Il me motive même à voir pour postuler pour des jobs là-bas avec ses contacts. Les deux me parlent de leur langue et m’aident à déchiffrer les dernières lettres de cyrillique que je n’arrive pas à appréhender. Je les rejoins ensuite dans leur voiture pour aller voir Drvengrad (le village créé par Emir Kusturica pour son film La vie est un miracle). Les bâtisses et noms des “rues” sont assez cocasses avec des personnages connus du grand public (comme Maradona haha). Très originale comme visite.
On profite du beau paysage et au retour pour me déposer à l’arrêt de bus … on m’indique qu’il n’y a plus aucun bus pour me ramener sur Užice 😀 … Je suis à 50 km, c’est pas dingue mais Marko qui crèche à l’opposé m’aide à négocier avec un vieux Monsieur pour m’emmener là-bas pour 2000 dinars (5 fois plus que le bus…). A prendre ou à laisser, je préfère pouvoir rentrer sereinement donc je décide d’accepter.
Une fois à l’auberge, je rencontre un américain sympa et tchatcheur, Joël. Il vit en Californie mais vient de New York et est de passage dans un des uniques pays où il peut aussi aller en période de Covid. Il est fan de mon voyage et fait aussi du vélo, il veut un peu m’accompagner pour mon départ le lendemain. On part dans deux bars différents à trois avec Daisuke, on discute des points communs et différences entre les Etats-Unis et la France, puis Joël se met à tchatcher des nanas, à me dire que j’ai des chances (LOL), je suis surtout gêné et non intéressé. On reste cependant jusqu’à 1h du matin. Ça va encore être une partie de plaisir pour démarrer demain 🙂
Jour 33 Užice à Bajina Bašta (60 km)
Départ à 13h seulement : j’ai pris du retard avec le petit-déjeuner en ville et l’attente pour que Joël se prépare. On prend une colline un peu ardue pour le château de la ville qui au final est fermé. Joël qui devait m’accompagner pour une heure abandonne en 25 minutes par manque de condition physique et rentre de fatigue… (je m’en doutais un peu), à tantôt l’ami. C’était sympa mais sans doute pour notre mieux.
Je vise à présent la Drina qui forme la frontière avec la Bosnie. Je passe devant le monument de l’Užicka Republika qui est une micro république formée pour contester l’occupant nazi, célebrée par un des nombreux monuments de style brutaliste construits sous le règne de Tito pendant la Yougoslavie d’après-guerre.
Monument de l’Užicka Republika
J’arrive ensuite sur Bajina Bašta, la Drina qui la longe est belle et apaisante. Elle marque la frontière entre la Serbie et la Bosnie, on pourrait presque ne pas croire qu’une guerre faisait rage il y a plus de 20 ans. Mes repas sur le pouce sont délicieux en Serbie car ils ont de très bonnes boulangeries pour le salé, beaucoup de pâte bien sûr mais avec de belles combinaisons (épinards, fromage, viande hachée etc …).
Je passe dans de vrais patelins serbes, leur charme est superbe, rustre mais on voit que les gens y tiennent et en prennent soin. Je vois même des gens porter un canapé sur leur mains tout en étant sur le toit d’une voiture, c’est surprenant et surtout très sécurisé 😀
Pour le soir, je passe proche des méandres de la Drina et je cherche où poser ma tente. J’hésite toujours à demander à l’habitant pour poser ma tente dans leur jardin mais ça m’effraie, peut-être une prochaine fois.
Team Basse-cour
Jour 34 Bajina Bašta à quelque part au centre de la Serbie (70 km)
Départ 10h45, vers Topola que j’atteindrais dans 2 jours car c’est trop loin pour l’effort nécessaire.
J’attaque des zones très pentues dans le sud-ouest du pays et mon physique épuisé doit être ménagé : les journées uniques de pause sont trop brèves. J’ai hâte pour Belgrade et plusieurs jours sans pédalage qui me feront le plus grand bien. Ce jour de transition n’a donc pas grand chose à raconter.
Tout le monde est très gentil malgré la barrière de la langue et sont très serviables, la mentalité serbe pour les voyageurs n’est pas un mythe, ils sont adorables et je me questionne toujours plus sur pourquoi je devrais être inquiet de camper ici. La seule confusion du jour est ce groupe de tzigane qui m’accoste pour des cigarettes ou de l’argent, même si, en les rejetant, je n’ai aucun souci au final, à part une femme édentée un peu agacée haha.
Pour poser la tente (pour une fois à temps et parfaitement installé), j’entrevois un superbe coucher de soleil que j’apprécie jusqu’à la nuit tombée pour m’endormir, rêveur des prochains jours de découvertes et de repos.
Jour 35 Au beau milieu de la Serbie à Topola (70 km)
Départ 09h : Je souhaitais me diriger plus vers Belgrade mais les péripéties du jour me laisseront profiter plus longtemps de cette ville de Topola bien plus attractive qu’on ne la connaît. Ce seront mes dernières vraies grimpettes en Serbie et même plus (Belgrade, la Voïvodine et la Hongrie seront relativement plates si tout se passe bien). A Topola, je vais au resto le Vožd, où je commande un rumsteak puis une tarte aux figues, MIAM. Le serveur est super sympa, il m’apprend à dire au revoir : Dovidenja. Il me recommande le mausolée des derniers rois des Serbes, que je m’empresse d’aller visiter.
Interlude historique #2 sur Topola et la dernière dynastie royale serbe
Les guides sont d’une gentillesse très appréciable.
- Le mausolée royal d’Oplenac construit entre 1910 et 1925 abrite la dynastie des Karađorđević (28 membres de la dernière lignée des rois des Serbes). L’intérieur comporte plus de 3500m² de mosaïques, ce qui représente plus de 40 millions de petits carrés, c’est juste incroyable. Le lustre au milieu du bâtiment est fait en cuivre des armes de la première guerre mondiale, ce qui fait environ 3 tonnes. Sur la façade gauche, les mosaïques représentent le Christ et le saint patron de cet édifice : St Georges. A droite, c’est particulier et peu communs d’un monument religieux orthodoxe, tous les souverains, du fondement de la Serbie médiévale aux derniers avant la prise des ottomans (autour du 15ème siècle), y sont représentés en compagnie de l’édifice le plus important créé sous leur règne (On peut voir Studenica et son fondateur en 1er ou bien Zica, l’église des couronnements des rois en 2ème). A l’entrée, on aperçoit le fondateur du Mausolée, Pierre 1er. Les souverains avaient pour coutume de créer un ou plusieurs monuments religieux pour montrer l’art et la technique de leur époque et de créer du lien social qui était un des seuls moyens d’y parvenir à l’époque.
- Musée du Mausolée : Après le décès de Pierre 1er, son fils Alexandre règne jusqu’à son assassinat à Marseille en 1934, par des indépendatistes croates / macédoniens. Son fils, supposé régner à sa majorité n’y parviendra jamais car après la fin de la deuxième guerre mondiale, Tito (Josip Broz) rentre en place et fait chasser la famille royale pour une république yougoslave totalitaire (il y règnera pendant plus de 30 ans).
La famille royale en exil perd sa fortune et doit même revendre les bijoux. Le mausolée ne conserve qu’un diadème de Maria (reine, veuve d’Alexandre) par exemple.
Je vois pleins d’œuvres d’art d’artistes serbes ou juste orthodoxe. Comme une icône en perspective en Olivier de petite taille mais avec des micro détails. L’Histoire dirait que c’est un moine d’Athos (une sorte de Vatican orthodoxe où seuls les hommes peuvent y accéder) qui aurait passé sa vie dessus.
Puis, je vois une icône en marbre de la Cène que Goering aurait fait pillé pendant la guerre quelques années après l’avoir vu aux funérailles du roi Alexandre. Le Goering était semble-t-il un gros collectionneur d’art.
Hors religion, on peut aussi apercevoir la déclaration de guerre de l’Autriche-Hongrie à la Serbie écrite en français vu que c’était la langue de la diplomatie encore à cette époque.
Pour terminer, on voit un Sabre offert par les bosniens après la première guerre mondiale avec un pommeau riche en détails (rubis, forme de Lion qui représente le roi, fourreau avec des batailles). - Restes de l’ancienne ville et origine des Karađorđević : Karadorde (grand père de Pierre 1er) est l’instigateur de la première révolution des Serbes sur les Ottomans au 19ème siècle qui résultera sur une reprise d’indépendantisme de la population dans les décennies suivantes. Un morceau d’un des canons de la vieille ville est manquant, il a été utilisé pour forger la couronne de Pierre 1er en hommage à son ancêtre.
Après cette riche visite, je pars faire les courses et me trouve vite vite un spot tente en cachette de la ville.
Demain est la dernière ligne droite avant mon troisième réel objectif du trip, la ville blanche : Belgrade. Je me réjouis de revoir mon ami Léo. Pour cela, on se voit pour l’article de la semaine prochaine !